[40] Ainsi, Barbaras (1999, op. cit.) remarque à juste titre : « Il va de soit que nous ne vivons pas exclusivement dans cette dimension pathique dans laquelle l’animal, lui, est enfermé ; nous avons toujours déjà dépassé la stricte relation empathique au profit d’une mise à distance thématique qui saisit les expressions comme déterminations d’une chose, nous vivons dans l’univers de la perception. » Ou bien encore, en formulant un peu autrement cette même idée, Maria Villela-Petit écrit ainsi : « En tant qu’êtres humains nous ne saurions en rester à la seule dimension du sentir, sous peine de ne pas avoir accès à la pensée, mais cette dimension de notre être-au-monde, nous ne la quittons non plus jamais, sauf dans les cas extrêmes de rupture pathologique de notre communication pathique avec le monde. » cf. Villela-Petit, M. (1992) Espace, temps, mouvement chez Erwin Straus. In Figures de la Subjectivité. Etudes réunies par Jean-François Courtine, Paris : Editions du CNRS, pp. 51-69.